Le président de la République a annoncé ce jour, après des semaines de simulacre et près de deux mois depuis l’issue des législatives, la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre.
Ce faisant, il a réaffirmé son mépris total à l’endroit des millions de Françaises et de Français qui se sont déplacé-es massivement aux urnes. Le Président a délibérément choisi de tourner le dos à la logique de nos institutions en refusant de nommer la coalition arrivée en tête, alors que celle-ci avait affirmé sa volonté de rechercher des compromis texte par texte à l’Assemblée nationale.
Faisant fi du vote des électeurs et des électrices, le président de la République a fait le choix de désigner un Premier ministre tributaire du soutien du Rassemblement national, issu d’un parti qui a fait 5,41 % aux élections et qui ne s’est pas engagé contre l’extrême droite entre les deux tours des élections législatives.
En balayant ainsi le message adressé par les Françaises et les Français d’un rejet clair et massif d’une arrivée au pouvoir du Rassemblement national et de ses idées, le président de la République assume d’accroître les fractures et l’instabilité dans lesquelles ces sept dernières années avaient déjà plongé notre pays.
Fidèles aux engagements pris durant la campagne électorale de porter un programme de rupture avec le macronisme, nous demanderons la censure du gouvernement Barnier et nous continuerons d’œuvrer sans relâche pour proposer aux Françaises et aux Français une politique à même de répondre aux urgences sociale, climatique et démocratique.
Lucie Castets
Candidate proposée par le Nouveau Front populaire à Matignon
Manuel Bompard
Coordinateur de La France insoumise
Olivier Faure
Premier secrétaire du Parti socialiste
Fabien Roussel
Secrétaire national du Parti communiste français
Marine Tondelier
Secrétaire nationale des Écologistes