Archipel Citoyen, mouvement municipaliste créé en 2017 à Toulouse, a validé une alliance avec sept autres formations de gauche : le PS, les Écologistes, le PCF, Place publique, Générations, le PRG et le MRC. Cette orientation leur appartient et je respecte bien entendu cette décision réalisée par une méthode de vote alternatif où chacun·e peut s’exprimer sur tous les choix.
Je me souviens de ce mouvement lors d’une réunion en septembre 2019 à la salle Barcelone à Toulouse. Il y avait un incroyable bouillonnement démocratique, avec des participations de la liste de Montpellier écologiste citoyenne NousSommes, de Jo Spiegel Maire de la ville de Kingersheim promoteur de la « démocratie-construction », des retours d’une expérience de gouvernance locale inédite du village de Saillans depuis 2014. La campagne participative et dynamique des municipales de 2020 d’Archipel Citoyen fut soutenue par la France insoumise, EELV, et des dissidents du PS.
Six années plus tard, que reste-t-il, Archipel Citoyen a décidé de se dissoudre dans une alliance de sept partis. Comme je l’ai dit plus haut je respecte cette décision mais je la regrette et ne la comprends pas. Comme un avion sans aile Archipel Citoyen s’est crashé dans une union de partis de premier tour avec des positionnements très divergents sur de nombreux dossiers.
La liste Demain Toulouse conduite par François Piquemal soutenue par la France Insoumise et l’Assemblée des quartiers propose un programme solide, cohérent pour la jeunesse, l’écologie et l’accès aux transports. Elle mise sur la proximité et l’engagement des Toulousains. La dynamique, l’engagement, la force, la mobilisation sont du côté de Demain Toulouse.
Seule liste fidèle au Nouveau Front Populaire, c’est la gauche active, sans compromission, déterminée respectueuse du programme. Une liste en lien avec la population, les quartiers, les collectifs, les luttes, les mouvements de libération, l’écologie sociale…et la génération Gaza.
De nombreuses personnes jeunes et plus se sont retrouvées et mobilisées pour Gaza et la Palestine, les événements du 7 octobre et après ont été un électrochoc. Je risque un parallèle avec les années 60 lors des mouvements en lutte pour les droits civiques aux USA et contre la guerre au Vietnam. Cette prise de conscience a débouché dans le monde sur un vent de contestation quasi général des valeurs et des pouvoirs établis en 1968.
S’engager au sujet de la Palestine devient également une porte d’entrée sur le monde. Nombreux s’intéressent à l’histoire de la France, de son passé colonial et de la résistance des Kanak en Nouvelle Calédonie. Cela permet de s’ouvrir aux questions géopolitiques, aux enjeux internationaux, à la compréhension des conflits en Ukraine, au Soudan ou en République du Congo. La montée de l’extrême droite en Argentine, aux Etats Unis, en Hongrie, en Italie… interpellent et inquiètent…Cette prise de conscience sur le sort de l’humanité renforce l’intérêt sur ce qui se passe au coin de sa rue et sur les conditions de vie de ses concitoyens dans sa propre commune.
François Piquemal incarne à Toulouse cette ouverture, ce vent, ce souffle en phase avec les aspirations de la société et du peuple. Il force le respect par son parcours et avec sa participation à la flottille pour la liberté, la fin du génocide et de l’apartheid.
Défendre le peuple palestinien emprisonné face à l’armée génocidaire d’Israël, ce n’est pas être antisémite, ce n’est pas être un ami du Hamas, ce n’est pas être un « islamo-gauchiste » c’est tout simplement défendre des valeurs de solidarité de fraternité et d’empathie envers d’autres humains. Que l’extrême droite, la droite extrême nous insultent, nous La France Insoumise, d’antisémites en inversant les valeurs, c’est un combat politique. Mais que certains à « gauche » au lieu de faire bloc se taisent pire s’associent à cette campagne d’extrême droite pour nous éjecter d’un arc dit républicain, le « Tout sauf LFI » est irresponsable, nauséabond et dangereux. Cela renforce et banalise l’extrême droite, la France Insoumise serait devenue fasciste, l’extrême droite serait devenue républicaine, gaulliste. Celles et ceux qui jouent à cette partition pour de petits intérêts, les « responsables et raisonnables » seront dévorés à leur tour par la bête mais à ce moment-là il ne restera plus personne pour protester et les défendre.
Il est encore temps de se ressaisir, je ne sais pas si l’histoire se répète mais souvent les mêmes causes produisent les mêmes conséquences. Oublier son passé c’est se condamner à le revivre.
Soyons fidèles à nos valeurs, à notre histoire, à celles et à ceux qui nous ont précédés, engageons-nous aux cotés de Demain Toulouse et de François Piquemal !
Pour que Demain Toulouse soit en-tête au soir du premier tour des élections le 15 mars et gagne le dimanche 22 mars.
Christophe BEX
Député de la Haute-Garonne
7e circonscription (Sud Toulousain)
Élections municipales 15 et 22 mars.
