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La LDH de Toulouse exprime sa forte préoccupation face à la répression policière et judiciaire contre les militants écologistes

Le 5 novembre dernier, lors d’un match de rugby entre le Stade Toulousain et le Stade Français, deux jeunes activistes se revendiquant de «Dernière Rénovation» traversent le terrain, montent sur les poteaux et s’attachent devant les spectateurs du stade Ernest Wallon à Toulouse. Cette  action symbolique lors d’un événement sportif à forte portée médiatique visait à dénoncer l’inaction du gouvernement face à l’urgence climatique. Ils seront exfiltrés du stade, sans aucun ménagement, placés en garde à vue pendant plus de 50 heures et le tribunal les condamnera le 10 mai dernier à deux mois de prison avec sursis, une interdiction de stade pendant deux ans et un versement de plus de 7.000 euros au Stade toulousain, au titre du préjudice matériel. 

Cette décision nous semble disproportionnée car, pendant que tous les regards sont tournés vers ces jeunes activistes, faut-il rappeler que :

  • le gouvernement a ignoré les propositions de rénovation énergétique des bâtiments de la Convention Citoyenne pour le Climat,
  • le gouvernement est condamné par ses propres tribunaux pour son inaction climatique,
  • le gouvernement a choisi de répondre par un 49.3 pour faire passer en force le projet de loi de finances 2023 en retirant l’amendement sur les 12 milliards à consacrer à la rénovation thermique ?

De quoi nourrir l’exaspération de ces jeunes activistes qui devront faire face à des catastrophes climatiques de grande ampleur et lancent l’alerte, tout simplement.

Les militants écologistes connaissent aujourd’hui une répression grandissante qui criminalise leurs actions pour défense des conditions d’habitabilité de notre planète. Sans possibilité d’être entendues dans le cadre légal, les associations sont contraintes d’utiliser des moyens médiatiques forts pour faire respecter des engagements non-tenus, avec une justice qui s’attaque à celles et ceux qui dénoncent sans se préoccuper de celles et ceux qui vivent au quotidien dans des passoires énergétiques.

Que valent donc quelques minutes d’interruption d’une rencontre sportive face aux 7 millions de passoires énergétiques que compte la France ?

Que vaut une petite parenthèse sportive face aux conditions de vie dégradées des

Toulouse, le 29 mai 2023

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